Vous jouez à des jeux Nintendo sur PC ou mobile ? Votre Switch n’est pas à l’abri d’un blocage
Nintendo vient de mettre à jour son contrat d’utilisateur avec une clause inquiétante. Modifier, émuler ou bidouiller ses jeux pourrait désormais rendre votre console inutilisable. Et cette fois, ce n’est pas une menace en l’air.
Depuis plusieurs années, Nintendo mène une guerre sans relâche contre l’émulation et le piratage. L’entreprise japonaise protège farouchement ses licences, ses consoles et son écosystème. Les utilisateurs de Switch ont parfois été tentés de contourner les règles pour accéder à des jeux modifiés, utiliser des copies non officielles ou encore profiter sur PC et mobile. Mais ce genre de pratiques devient aujourd’hui beaucoup plus risqué pour les joueurs.
Nintendo vient de modifier en profondeur son contrat de licence utilisateur. La nouvelle version interdit désormais toute tentative de modification, décryptage ou contournement des protections des services Nintendo. Et surtout, la firme précise noir sur blanc qu’en cas de non-respect, elle se réserve le droit de rendre un appareil inutilisable, de manière partielle ou totale. Cela signifie qu’un joueur qui installe des logiciels non autorisés ou utilise un émulateur pourrait voir sa Switch bloquée à distance, sans possibilité de réactivation. Cette décision concerne aussi les systèmes associés au compte, ce qui pourrait entraîner des restrictions sur plusieurs appareils en même temps.
Nintendo durcit sa politique et menace de désactiver les consoles modifiées
Concrètement, le nouveau texte interdit de « contourner les protections », « modifier les fichiers » ou « exploiter les services en dehors de leur usage prévu ». Cela vise aussi bien les hacks matériels que les logiciels servant à lancer des jeux piratés. Nintendo précise que la console elle-même pourrait devenir inutilisable, sans préavis. Le contrat met également en garde contre l’utilisation de copies non officielles des jeux ou des services, même si elles sont obtenues via des canaux externes.
Cette mise à jour intervient alors que la Switch 2 approche. Nintendo semble vouloir sécuriser son environnement avant l’arrivée de sa prochaine console. La firme a d’ailleurs récemment gagné plusieurs procès, notamment contre un streamer qui avait écopé de 17 500 dollars d’amende pour avoir diffusé des jeux piratés. Dans sa nouvelle politique, la société ne se contente plus de rappeler la loi : elle agit directement sur le matériel. En parallèle, cette dernière prévoit aussi de surveiller certains usages sur Switch, comme les conversations vocales via GameChat, qui pourraient être enregistrées localement. Autant dire que l’écosystème de la marque devient de plus en plus verrouillé.