L'idée de vendre SFR se concrétise au fil des semaines, avec d'autres grands noms après Free et Bouygues comme possibles repreneurs. Une info qui inquiète certains clients de l'opérateur au carré rouge. D'autant que certains acheteurs laissent échapper leur intention de démanteler l'entreprise. On fait le point sur ce que l'on sait à ce stade des négociations. 

À l'aune des dernières infos parues sur Bloomberg, il semble que la perspective d'une vente de SFR suscite un intérêt croissant – y compris à l'étranger. Car, tandis que nous vous révélions il y a quelques jours que Free (Iliad) et Bouygues se positionnent comme de possible repreneurs, nos confrères américains affirment qu'ils sont rejoints par une liste grandissante de concurrents.

En France, Orange SA se lance à son tour dans les négociations. Une entrée dans l'arène qui n'est pas vraiment une surprise vu que ses deux seuls autres opérateurs concurrents ont déjà annoncé leurs intensions. Avec en particulier le risque – réel – pour l'opérateur historique de perdre sa position de leader du marché.

C'est l'ébullition autour d'une possible vente de SFR

La menace pourrait d'ailleurs devenir particulièrement aiguë dans le cas où Bouygues remportait les enchères. Puisque l'intérêt que porte ce dernier à l'opération est clairement de peser agressivement face à Orange. La vente pourrait toutefois aussi signifier l'arrivée d'un nouvel acteur étranger dans l'hexagone.

En effet, Emirates Telecommunications Group, aussi connu sous la marque e& ; mais aussi les firmes d'investissement Ardian et KKR s'assoient maintenant elles aussi autour de la table. Avec des intentions potentiellement très différentes. D'un côté, un acteur comme e& pourrait simplement prendre la suite d'Altice, pour surtout être présent sur le marché.

Mais la stratégie de Ardian et de KKR pourrait être totalement différente. Ces derniers pourraient par exemple capitaliser à la place sur un démantèlement de l'opérateur qui leur permettrait de réaliser une série d'opération permettant de maximiser leurs gains. Toutefois, le choix du repreneur potentiel ne dépend pas uniquement de la somme qu'il est prêt à mettre sur la table.

Inutile de s'inquiéter pour l'instant si vous êtes client

Les régulateurs, en France, comme au niveau européen, joueront les arbitres. Avec surtout une reprise ou la fusion avec l'un des trois autres opérateurs français comme scénarios qui semblent à ce stade les plus réalistes. Du coup, que doivent faire les clients à ce stade ? La réalité c'est que ces derniers ne devraient pas trop être impactés par la vente de SFR.

Leur numéro restera le même, de même que, vraisemblablement, le prix de l'abonnement dans la plupart des cas. Avec surtout le nom qui change en haut de leur contrat. La chose est d'ailleurs déjà arrivée à une partie des clients actuels de SFR. Puisque certains ont rejoint le carré rouge suite à des rachats, comme celui de neuf telecom, ou, plus récemment, la fusion avec numéricable.

Quoi qu'il arrive l'évolution du dossier sera scrutée de près, ce qui devrait sembler donner de la visibilité aux clients. Une fois que le nom du repreneur sera connu, l'opérateur communiquera avec les abonnés. Il s'agira de leur donner une information officielle sur le changement de prioritaire, ainsi qu'une vue sur les possibles changements à venir.

Les clients qui le souhaitent pourront par ailleurs, comme jusqu'à présent, très facilement changer d'opérateur. Tout en emportant leur numéro de téléphone avec eux sans complexité additionnelle.