Les tentatives de phishing par email ou SMS visant les clients Free se sont multipliées ces derniers temps. Plus de cinq millions d'IBAN ont été volés. 

La fuite de données massives chez Free qui s'est produite en octobre dernier continue de faire des dégâts. Des pirates utilisent les informations personnelles et bancaires des clients de l'opérateur pour les leurrer dans un piège, qui pourrait bien leur coûter cher s'ils ne sont pas vigilants.

Sur X (Twitter), un utilisateur partage la capture d'écran d'un email qu'il a reçu. Le message lui indique qu'il va bien être débité de 480 euros, pour un service auquel il n'a bien sûr jamais souscrit. Il est précisé que le prélèvement sera réalisé dans quelques jours, et pour renforcer le sentiment de panique chez la cible, son IBAN complet est renseigné. L'utilisateur explique que cette adresse email n'a été renseignée qu'à Free, et que la fuite de ses données provient donc forcément de l'intrusion dont a été victime l'opérateur il y a plusieurs mois.

Des emails et SMS de phishing

La personne qui a reçu cet email explique qu'il n'y a pas eu de demande de prélèvement directe pour l'instant, mais qu'il craint que ce soit le cas à l'avenir. Dans le cas présent, un bouton “Annuler l'abonnement” renvoie vers un site de phishing, destiné à subtiliser encore plus de données, voire à récupérer vos coordonnées de carte bancaire.

Si vous voyez un message de ce type dans votre boîte mail, ne cliquez surtout sur aucun lien. En cas de doute, contactez directement votre banque à travers votre application mobile ou la plateforme web, mais en vous y rendant manuellement, sans passer par un lien communiqué par email ou messagerie.

Les banques ne proposent pas de changement automatique d'IBAN en cas de fuite de données. Si votre IBAN a fuité, vous pouvez par contre ouvrir un nouveau compte courant et fermer l'ancien pour vous protéger. Des clients Free témoignent recevoir de nombreuses arnaques de ce genre par email ou SMS depuis plusieurs semaines. L’UFC-Que Choisir a récemment pointé du doigt la sécurité chez Free et saisit la CNIL.