Essai de la DS N°8 : 750 km d’autonomie pour aller plus loin qu’en Tesla (ou en Audi)

DS N°8
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Avec la DS N°8, le constructeur premium français promet une autonomie digne des meilleures voitures électriques du moment avec 750 km WLTP sur une seule charge. Une promesse qui s'accompagne d'un niveau de confort élevé et d'options intéressantes, voire inédites. Nous avons pu essayer deux des trois motorisations prévues à son lancement en septembre prochain.

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Présente ans 40 pays avec quelque 450 stores, DS a vendu pas moins de 340 000 voitures depuis que la marque est devenue indépendante en 20 14. Et e avec une gamme très resserrée qui s'articule autour de quatre modèles seulement : la DS 7 d'abord, lancée en 2018 et qui est devenu son best-seller avec 49 % des ventes, puis la DS 3 un an plus tard, elle-même suivie par la DS 9 et enfin la DS 4 en 2022. Au passage, cette dernière représente la deuxième meilleure vente de DS avec 31 %.

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2025 promet d'être une année chargée pour la marque premium française qui prévoit pas moins de trois nouveaux modèles. La DS N°8 d'abord qui nous intéresse ici et qui inaugure cette nouvelle nomenclature très inspirée de la parfumerie, avant la DS N°4 et un dernier modèle encore secret.

Un design clivant pour la DS N°8

Positionnée sur le segment D, la DS N°8 a le mérite d'afficher un design qui tranche énormément avec le tout-venant. Une stratégie osée qui n'est d'ailleurs pas sans rappeler celle de la DS originelle en 1955, ou encore de la SM en 1970. Et il faut bien avouer que si nous n'étions pas vraiment convaincus en jetant un œil aux premières photos, la réalité est tout autre avec un style inspiré du concept DS Aero Sport Lounge certes clivant, mais plutôt réussi. Non sans jouer à fond la carte de l'efficience en mettant à profit le design pour canaliser les flux d'air et améliorer l’aérodynamique et forcément l’autonomie de la voiture, capitale pour un modèle tout électrique.

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Jugez plutôt, grâce à ses arêtes saillantes au niveau des boucliers, la DS N°8 peut prétendre à 28 km d’autonomie supplémentaire sur autoroute. Ceux-ci sont aussi équipés de volets mobiles pour là encore gagner plus de 22 km. Le travail aérodynamique a également porté sur le soubassement caréné (+ 18 km d'autonomie) ou encore le hayon plongeant associé à un becquet (+ 15 km d'autonomie). Ces efforts se traduisent concrètement par une autonomie annoncée plutôt impressionnante de 750 km, mais on y reviendra plus loin.

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Ce faisant, les lignes aérodynamiques de la DS N°8 lui permettent d'afficher un coefficient de traînée (le fameux Cx) de 0,24 seulement. Ce qui n'est pas rien pour ce gros bébé qui affiche des dimensions de 4,82 m de long pour 1,90 m de large et 1,58 m de haut.

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La DS N°8 inaugure également une toute nouvelle signature lumineuse avec des projecteurs composés de trois modules, eux-mêmes délimités par huit LED qui reprennent le motif des clous de paris qu'on retrouve dans le design intérieur.

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A l'avant, les DS Lightblade verticales en forme de V renforce la posture de la voiture, qui peut aussi être équipée d'une calandre illuminée par des traits verticaux et du logo DS éclairé en fonction du niveau de finition.

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Enfin, la DS N°8 lorgne du côté des marques de luxe en proposant une carrosserie bi-ton en option, tant au niveau du toit que du capot. Une première sur un modèle de grande série si l'on en croit la marque française. À ce propos, cinq couleurs sont proposés avec du noir, du gris, du blanc, du bleu et le cristal Pearl.

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Le raffinement à la française

Passons maintenant à l'intérieur de la voiture. DS s'est fait une spécialité des matériaux de choix pour ses habitacles. Cuir Nappa, aluminium brossé ou bouchonné à la main, Alcantara, etc. tout est fait pour offrir une ambiance très chic, et c'est plutôt réussi à bord de la DS N°8.

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Très sophistiquée, la planche de bord de la DS N°8 s'étire sur toute la largeur avec un éclairage d'ambiance qui souligne les matériaux et le soin apporté aux assemblages. Elle accueille les deux écrans dédiés à l'instrumentation et à l'infodivertissement sur lesquels nous reviendrons plus loin.

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De part et d'autre, on remarque une imposante pièce en aluminium au niveau des contreportes. Celui-ci remplit trois rôles : il accueille un des haut-parleurs du système audio et un éclairage d'ambiance, tout en faisant office de poignée afin de fermer la portière.

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La console centrale flottante dispose de deux niveaux. Le premier a le bon goût de n'offrir aucune surface noir laqué comme c'est parfois la tendance chez certains constructeurs. Il dispose d'un espace de recharge sans fil, mais qui peut accueillir un seul smartphone quand d'autres comme Tesla ou Xpeng par exemple, proposent de la place pour deux appareils.

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C'est également là que prennent place la commande de transmission, de sélection du mode de conduite et le bouton dédié à l'activation du mode One Pedal. C'est aussi là qu'on trouve le réglage du volume du système audio si pratique pour le passager.

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En allant vers l'arrière, on trouve un appui paume gainé qui renferme un porte-gobelet, tandis que l'accoudoir dissimule un grand espace de rangement réfrigéré. Celui-ci est d'ailleurs creusé de sorte à poser une petite bouteille qui sera légèrement inclinée. Bien vu.

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La partie inférieure de la console centrale de la DS N°8 dispose elle aussi d'un espace de rangement qui est dissimulé par un volet coulissant. On y trouve notamment deux porte-gobelets amovibles ainsi que deux ports USB type C.

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Par ailleurs, si la partie inférieure de la console centrale est gainée et moussée, gage là encore du soin apporté à la finition de l'habitacle, on n'échappe pas non plus aux plastiques durs sur les parties les moins visibles, comme au niveau des bacs de portières.

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Alors que DS propose différentes selleries pour les sièges, nous avons été séduits par leur dessin très réussi selon nous. Mieux la fonction rejoint la forme avec un confort et un bon maintien. Les sièges avant sont chauffants de série et peuvent être ventilés et même massants.

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DS propose aussi une fonctionnalité étonnante que l'on a plus l'habitude de trouver sur certains cabriolets : le DS Neck Warmer. Comme son nom l'indique dans la langue de Shakespeare, ce chauffage de nuque souffle de l'air chaud à l'arrière du cou pour les plus frileux en hiver.

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En matière de style, la DS N°8 inaugure un volant original avec ses quatre branches en forme de X. Mais pour une voiture de ce standing, on s'étonne qu'il ne soit pas réglable électriquement. De manière très classique, le volant dispose des habituels boutons dédiés aux aides à la conduire à gauche (régulateur et limiteur de vitesse, réglage de la distance avec le véhicule qui précède la voiture), et à la musique et aux appels à droite. Notez que ces commandes ne permettent pas de changer l'affichage de l'écran d'instrumentation derrière le volant comme c'est le cas chez d'autres marques. Pour ce faire, il faut appuyer aux extrémités des comodos de la DS N°8.

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À l'arrière c'est un peu moins la fête. Si les sièges peuvent être là aussi chauffants et, chose rare, ventilés dès le deuxième niveau de finition, la fonction de massage disparaît tout comme le chauffage de nuque. De la même façon, ils ne sont pas inclinables alors que c'est quelque chose qu'on imaginait parfaitement dans une telle voiture. Notez aussi que comme c'est souvent le cas, la place centrale est la moins bien lotie et ne bénéficie d'aucune des fonctions de confort.

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On se consolera avec un bel espace au niveau des genoux, mais l'intégration de la batterie dans le plancher et la garde au toit limitée par la ligne fuyante ne font pas les affaires des passagers les plus grands. On voit d'ailleurs bien sur la photo ci-dessous que les genoux de notre sujet de près d'1m80 sont relativement hauts tandis que sa tête touche presque le pavillon.

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Déception en revanche en ce qui concerne la partie arrière de la console centrale, qui n'est pas du tout du standing attendu. Elle accueille les commandes de la climatisation, des sièges chauffants et ventilés et un minuscule afficheur numérique. Le tout dans un habillage qui mélange plastique dur et coffret piano black propice aux rayures. En revanche, deux ports USB type C et une prise 12 V sont aussi disponibles pour les passagers assis à l'arrière.

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D'autre part, notre DS N°8 en version haut de gamme Jules Verne était équipé du toit panoramique en verre. Celui-ci apporte beaucoup de lumière dans l'habitacle tout en bénéficiant d'un traitement pour la protection thermique.

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Enfin, s'il n'y a toujours pas de frunk chez DS au même titre que les autres marques du groupe Stellantis, le hayon motorisé dévoile néanmoins un volume généreux de 620 litres sur la version traction. En revanche, la quatre roues motrices devra se contenter de 40 litres de moins, la faute à l'intégration du second moteur à l'arrière. De la même façon, le caisson de graves du système audio Focal Electra 3D viendra également empiéter l'espace sous le plancher, qui pourra néanmoins accueillir un câble de recharge.

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Infodivertissement, du classique

Le système d'infodivertissement de la DS N°8 s'articule autour d'une dalle tout en largeur. Un choix en harmonie avec le design de la planche de bord et qui permet au passager de disposer d'un espace qu'il pourra manipuler en faisant défiler les différents éléments vers le bas. Pour autant, même si le constructeur annonce une diagonale de 16 pouces, on est très loin de la surface offerte par la grande tablette d'une Tesla Model Y par exemple, malgré ses 15 pouces “seulement”.

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Globalement fluide, l'interface repose sur des widgets répartis sur trois pages et que l'on pourra personnaliser à foison. Les réglages de la climatisation sont accessibles de façon permanente sur la partie gauche, à proximité directe du conducteur.

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Quiconque est monté dans une Peugeot récente retrouvera ses petits avec une présentation similaire, mais encore et surtout de nombreux sous-menus, qui peuvent dérouter au premier abord. Heureusement, la marque a pensé à proposer une page de raccourcis que le conducteur va remplir avec les fonctions de son choix. On pense notamment à l'obligatoire alerte de survitesse qui, une fois n'est pas coutume, est ici relativement supportable, ou encore l'alerte d'attention du conducteur par exemple. Un appui sur le bouton dédié situé sous l'écran d'infodivertissement permet ensuite de tout désactiver. Bien vu DS !

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Android Auto et Apple CarPlay sont disponibles de série, et sans fil pour ce dernier. L'interface du système d'Apple s'étire sur la largeur et reste parfaitement utilisable malgré les icônes qui sont un peu plus petites sur la gauche de l'écran.

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En revanche, alors que le système de navigation de la DS N°8 se montre très efficace, le planificateur d'itinéraire n'est offert que pendant trois ans. Après quoi il faudra passer par un abonnement. Quoiqu'il en soit, le conducteur peut voir la puissance des bornes suggérées par le système ainsi que le temps de pause nécessaire. Pratique, il est également possible de choisir le niveau de charge à l'arrivée à la borne et à destination. Enfin, la DS N°8 bénéficie du préconditionnement de la batterie qui est indispensable si on veut profiter de la puissance de recharge la plus élevée. Celui-ci se lance automatiquement quand la navigation est activée, mais il est aussi possible de le déclencher manuellement. Par exemple si vous souhaitez recharger la batterie dans l'heure alors que la voiture n'a pas roulé.

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Des boutons physiques sont également présents plutôt que de tout centraliser dans l'écran principal comme c'est parfois la norme désormais. Intégrés sous l'écran d'infodivertissement et à gauche du volant, ils permettent d'accéder directement aux feux de détresse, au désembuage, au réglage des rétroviseurs ou encore à la fonction de recyclage de l'air dans l'habitacle.

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L'affichage tête haute progresse même s'il fait l'impasse de la réalité augmentée comme chez Mercedes, Smart ou encore Volkswagen par exemple. Quoiqu'il en soit, les informations sont riches et comprennent notamment la même cartographie détaillée que l'écran d'instrumentation derrière le volant lorsque la navigation est activée.

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À propos de l'instrumentation numérique, celle-ci offre peu d'options de personnalisation, mais l'essentiel est bien là. Outre la vitesse du véhicule, la limitation de vitesse actuelle, le niveau de la batterie en pourcentage et l'autonomie restante, elle permet aussi de visualiser la carte et la musique sur le côté droit, et les trips sur le côté gauche.

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De plus, l'équipement de la DS N°8 comprend un troisième écran qui ne saute pas aux yeux, mais qui s'avère très pratique. Il s'agit du rétroviseur qui peut passer du mode miroir classique au mode caméra en un clin d'oeil. Il offre ainsi une excellente visibilité arrière avec un angle de vision très large. D'autant plus pratique si les passagers à l'arrière sont grands.

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Très silencieuse, la voiture est dotée d'un système audio conçue par le français Focal. Disons-le tout net, celui-ci est particulièrement réussi. Puissant, il ne souffre d'aucune distorsion tout en témoignant du niveau élevé de finition de la voiture. En effet, aucune vibration ne vient perturber l'écoute. Il faut dire qu'avec 14 haut-parleurs répartis dans tout l'habitacle et une puissance de 690 W, ce système Electra 3D sait donner de la voix. En revanche et comme on l'a vu plus haut, le caisson de graves vient empiéter sur l'espace disponible sous le plancher du coffre.

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Enfin, alors que DS propose Iris, son assistant adossé à ChatGPT, celui-ci se montre plutôt limité et surtout destiné à fournir des informations et autres données touristiques. Impossible par exemple de lui demander d'interagir avec les systèmes de la voiture au-delà de la commande de climatisation, comme pour couper l'alerte de survitesse.

Trois motorisations et deux batteries pour la DS N°8

La DS N°8 se décline dans deux versions en traction ou quatre roues motrices. En effet, ses roues avant peuvent être entraînées par un moteur avant de 230 ou 245 ch en fonction de la taille de la batterie. La quatre roues motrices baptisée Dual Motor ajoute un moteur sur l'essieu arrière et affiche une puissance cumulée de 350 ch. Quelle que soit la version choisie, la vitesse maximale est limitée à 190 km/h.

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Construite sur la plateforme STA Medium de Stellantis, la DS No 8 est proposée avec deux tailles de batterie : une “petite” de 73,7 kWh net fournie par le constructeur BYD, ou une grosse batterie de 97,2 kWh net produite en France par ACC.

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DS annonce des autonomies de 550 km pour la DS N°8 en traction équipée de la petite batterie, et respectivement 750 et 688 km pour la traction et la version Dual Motor alimentée par la grosse batterie. Le constructeur nous a indiqué avoir réussi à parcourir plus de 500 km sur autoroute, et même de relier Lyon depuis Paris sans recharger. Un essai plus long nous permettra de vérifier ces dires.

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En revanche, si l'autonomie est prometteuse, on reste sur notre faim en ce qui concerne la recharge sur les bornes ultra rapides. En effet, alors que la plateforme 800 V s'impose doucement, mais sûrement sur les voitures électriques haut de gamme, la DS N°8 n'a pas encore sauté le pas et reste en 400 V. Dès lors, avec une puissance de charge qui culmine à 160 kW sur une borne en courant continu (DC), soit l'équivalent de ce que propose une Tesla Model 3 de 2021 par exemple, il faut plus de 30 minutes pour recharger de 10 % à 80 %. À titre de comparaison, la Smart #5 que nous avons pu essayer récemment ne demande que 18 minutes pour faire passer sa batterie de 94 kWh de 10 à 80 %. Il faut dire qu'elle est capable d'encaisser jusqu'à 400 kW sur une borne adéquate, avec une excellente courbe de recharge.

C'est d'ailleurs sur ce dernier point que DS communique, assurant que si la DS N°8 plafonne à 160 kW, elle est capable de maintenir une puissance très élevée. Notamment entre 20 % et 55 % tout au long de la recharge. Chose que nous n'avons pas pu vérifier lors de notre essai en Suisse, l'autonomie ne justifiant pas de pause sur notre parcours. Précisons également que la voiture est compatible avec le Plug & Charge : plus besoin de badge, la DS N°8 pourra théoriquement être reconnue par la borne qui lancera la charge. La facturation s'effectuera en fonction de l'abonnement du propriétaire.

Bonne nouvelle en matière de recharge en courant alternatif, la DS N°8 peut être dotée d'un chargeur embarqué de 22 kW en lieu et place du 11 kW. Une option qui se fait de plus en plus rare et qui permet de recharger deux fois plus vite que la plupart des modèles concurrents sur les bornes AC. Enfin, la DS N°8 est compatible avec le V2L. Moyennant un adaptateur, sa prise de recharge pour alimenter un appareil en 220 volts.

Au volant de la DS N°8

C'est parti pour une première boucle au volant de la DS N°8 dans sa version Jules Verne la plus haut de gamme et la plus puissante. Dès les premiers tours de roue, on est surpris par le silence qui règne à bord, et la Française se classe d'emblée parmi les voitures électriques les plus performantes sur ce point, au même titre que la nouvelle Tesla Model Y par exemple. Le constructeur précise avoir travaillé l'insonorisation avec du vitrage acoustique absolument partout, y compris le toit en verre panoramique, et ça s'entend… ou plutôt on n'entend rien, à moins d'activer l'excellent système audio Focal.

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De la même façon, malgré les jantes de 21 pouces de série sur cette version, notre DS N°8 se joue des aspérités de la route. Notez que notre modèle était équipé du DS Active Scan Suspension, un système de suspension pilotée associé à une caméra qui scanne la route.

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Mode Sport activé, les 350 ch et 509 Nm délivrés par les deux moteurs électriques sont bien présents. Le 0 à 100 km/h est expédié en 5,4 secondes et les plus de 2,2 tonnes ne sont qu'un lointain souvenir, également lors des relances. On en veut pour preuve les quelques dépassements en toute sécurité sur les cols jurassiens pendant notre essai. Le confort reste de mise et si la direction pourrait être plus ferme en mode Sport, la DS N°8 fait preuve d'un dynamisme assez étonnant. Niveau consommation, nous avons relevé 23,5 kWh sans ménager notre monture sur le parcours de 160 km.

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Le lendemain, c'est à bord de la DS N°8 traction de 245 ch que nous avons pris le volant. Toujours aussi silencieuse et confortable, elle réalise le 0 à 100 km/h en 7,7 secondes cette fois. Celle-ci est forcément un peu plus à la peine quand il s'agit de dépasser dans la montée des cols, ce qui ne devrait pas empêcher cette motorisation de contenter la grande majorité des clients. D'autant qu'ils profiteront ici de l'autonomie maximale offerte par la DS N°8. D'ailleurs, au gré d'une conduite bien plus sage que la veille, nous avons relevé une consommation moyenne de 14,7 kWh sur un parcours de 111 km.

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Pour la première fois, la DS N°8 bénéficie de la conduite à une pédale. Celle-ci s'active via un bouton dédié sur la console centrale, mais son comportement nous a grandement surpris alors que nous roulons au quotidien avec ce genre de dispositif. En effet, s'il fonctionne jusqu'à l'arrêt du véhicule, sa puissance est relativement élevée (jusqu'à 2,5 m/s2), provoquant un certain inconfort lors des phases de freinage. On préfère alors nettement utiliser le freinage régénératif réglable sur trois niveaux de 0,6 m/s2 à 1,8 m/s2 grâce aux palettes au volant. Le dernier mode utilisé reste en mémoire, mais la DS N°8 ne va pas jusqu'à l'arrêt total dans ce cas.

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Un mot enfin sur les aides à la conduite. Si nous n'avons pas été en mesure de les tester, celles-ci sont bien connues, car déjà vues chez les autres marques du groupe Stellantis. Régulateur de vitesse adaptatif, alertes de survitesse, de franchissement de voie ou d'inattention au volant, sans oublier la caméra de recul sont proposées de série sur la DS N°8. La conduite autonome de niveau 2 DS Drive Assist 2.0 est également disponible en option moyennant 2 500 euros en entrée de gamme, et de série sur le plus haut niveau de finition. Outre le maintien dans la voie, de la distance de sécurité avec le véhicule qui précède la voiture et de l'adaptation de la vitesse en fonction du profil de la route et des limitations de vitesse, le système offre aussi le changement de file semi-automatique entre 70 km/h et 140 km/h. Celui-ci s'active automatiquement en commutant le clignotant dès lors que la voie est libre.

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DS N°8, les prix et la concurrence

La DS N°8 est affichée à partir de 59 200 euros dans sa version autonomie standard en traction de 230 ch, qui propose notamment jantes 19 pouces de série, l'écran d'infodivertissement de 16 pouces, les sièges chauffants ou encore la caméra de recul. Profiter des 245 ch en traction et de la grosse batterie capable d'offrir une autonomie de 750 km fera passer la note à 63 300 euros avec le premier niveau de finition Pallas, et 70 900 euros avec la finition Étoile. Comptez même 76 600 euros pour la première collection Jules Verne, qui bénéficie de toutes les options. Une collection qui sera d'ailleurs amenée à être renouvelée tous les ans. Enfin, la DS N°8 Dual Motor de 350 ch est proposée à partir de 74 800 euros, et même plus de 80 000 euros en finition haute Jules Verne là aussi. Bien entendu, aucune des versions de la DS N°8 n'est pas éligible au bonus écologique depuis que celui-ci est en partie conditionné à un prix de vente inférieur à 47 000 euros.

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En face, la concurrence est plus onéreuse, comme chez Audi dont le récent Q6 e-tron Sportback se pose comme le rival direct de la DS N°8, notamment avec ses 655 km d'autonomie. Le SUV allemand débute à 74 570 euros, mais il bénéficie de la recharge rapide en 800 Volts. Ceux qui préfèrent les berlines iront voir du côté de l'Audi A6 Sportback e-tron plus abordable à partir de 66 420 euros. En 800 Volts là encore, celle-ci annonce jusqu'à 757 km d'autonomie. On pourra enfin citer Tesla dont le Model Y de dernière génération fait un vrai bon en termes de qualité perçue, tout en offrant une consommation contenue et un énorme espace à bord. Le tout à partir de 44 990 euros avant le bonus écologique de 2 000 euros.

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Note finale du test : DS N°8

DS fait état de tout son savoir-faire pour sa toute première berline 100 % électrique. Un véhicule qui a d'ailleurs rejoint le garage de l'Elysée dans une version exclusive et unique lors des commémorations du 8 mai 2025. Outre son design différenciant et des prestations de premier plan en matière de confort et d'insonorisation, c'est forcément l'autonomie annoncée de 750 km qui retiendra l'attention. Pour autant, on s'étonne de certains choix technologiques pour un véhicule premium en 2025, comme par exemple la recharge limitée à 160 kW en l'absence de plateforme 800 Volts qui devient pourtant la norme sur le segment, ou encore le planificateur offert pendant trois ans seulement. DS a néanmoins une carte à jouer avec cette DS N°8 convaincante par ailleurs, et dont le tarif bien qu'élevé, reste plus doux que la concurrence notamment allemande.


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