Disques dur vs SSD : voici quelle solution de stockage est la plus écologique
Et si les disques durs, ces ancêtres du stockage, devenaient les héros de l’écologie numérique ? Seagate lance une pierre dans la mare en révélant que les HDD polluent moins que les SSD. Le vintage a du bon… pour la planète.
Alors que les data centers avalent autant d’électricité que des pays entiers, Seagate apporte une surprise de taille : les bons vieux disques durs (HDD) seraient bien plus verts que leurs rivaux SSD. Une étude du géant du stockage compare l’empreinte carbone des technologies, et retourne les idées reçues.
Selon le rapport, un SSD génère près de 5 tonnes de CO₂ sur son cycle de vie, contre moins de 30 kg pour un HDD. Pire : par téraoctet, le SSD émet 20 fois plus. De quoi griller politiquement les puces flash, malgré leur image de modernité. Explication : la fabrication des SSD, gourmande en énergie et en métaux rares, plombe leur bilan. Les HDD, eux, misent sur du matériau plus brut et des process moins complexes.
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Trois pistes pour un numérique (un peu) moins polluant
Face à l’explosion des données (+165 % d’énergie consommée d’ici 2030), Seagate propose une feuille de route. Première priorité : innover dans le refroidissement (liquide, immersion) pour réduire la facture énergétique. Ensuite, allonger la durée de vie des équipements via réparation et reconditionnement. Enfin, partager les responsabilités entre fabricants, hébergeurs et utilisateurs.
L’entreprise mise notamment sur sa technologie Mozaic 3+, qui triple la capacité des HDD (jusqu’à 36 To) tout en réduisant de 70 % leur CO2 par téraoctet. Objectif : convaincre les data centers que performance rime avec sobriété. « Un HDD moderne stocke plus, coûte moins et pollue peu », résume Jason Feist, dirigeant chez Seagate.
Pourtant, tout le monde ne déroule pas le tapis vert aux disques durs. Pure Storage, spécialiste des SSD, conteste : selon ses calculs, sur 10 ans, un système basé sur ses modules émettrait 7 fois moins de CO₂ qu’un parc HDD. Preuve que le débat reste ouvert… et électrique.
Reste que Seagate enfonce un clou : dans un monde où l’IA grignote des ressources, chaque octet compte. Et si la solution venait d’un mariage entre innovations radicales et bonnes vieilles plateformes ? Le HDD, ringard hier, pourrait bien devenir le chouchou écolo des data centers.